
Entrevue: Brendan Gallagher n’est vraiment pas comme je pensais
Le Journal de Montréal
Je me suis toujours imaginé Brendan Gallagher comme un enfant malcommode dans un corps d’adulte. Un gars taquin et hyperactif. Mais je me suis assis avec lui pour une entrevue et j’avais plutôt l’impression d’être avec le père Fouras, ou avec un grand sage dans un monastère.
Je n’écris pas ça méchamment. Je ne me disais pas que Gallagher était un amuseur public. Mais je m’attendais à ce qu’il ressemble un peu plus à ce qu’on voit de lui sur la glace, disons: une boule d’énergie qui ne laisse pas sa place.
Mon collègue Jonathan Bernier le suit depuis le début de sa carrière et n’est pas surpris. Il m’a expliqué qu’il faut toujours être très près de lui pour l’entendre quand il parle. Jonathan constate aussi que Gallagher devient une force tranquille de ce club.
Il n’est pas plate, au contraire. Il est brillant et fascinant. C’est juste que je ne m’attendais pas à des tirades philosophiques de sa part.
J’ai passé 15 minutes seul à seul avec lui dans le vestiaire cette semaine.
J’avais demandé une entrevue avec lui parce qu’il y avait trop de questions que je brûlais d’envie de lui poser.
En tête de liste: comment fais-tu pour encore avoir le goût de bloquer des tirs et de te tirer partout, tête première? Je lui ai raconté que Patrick Lalime m’avait énuméré ses blessures durant sa carrière et que je pouvais faire une comptine pour enfants sur l’anatomie, tellement qu’il y en avait.
