
Trump s’en prend aux camionneurs qui ne parlent pas anglais: «On ne sait pas jusqu’où ça va aller»
Le Journal de Montréal
Les camionneurs québécois ont un mois pour suivre des cours rapides d’anglais, sinon une surprise pourrait les attendre au sud de la frontière.
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À partir du 25 juin, tout camionneur circulant aux États-Unis devra être en mesure de lire et comprendre les panneaux de signalisation en anglais, de communiquer verbalement avec les autorités et de comprendre les consignes écrites ou orales émises par les forces de l’ordre.
Dans le cas contraire, un douanier ou un patrouilleur pourrait mettre «hors service» tout conducteur de véhicule commercial.
«Ça ne me fait pas peur, mais va falloir être tolérant envers certaines personnes qui parlent moins bien anglais», réagit Gilbert Thibault, copropriétaire de Transport Gilmyr. «Il y a des coins au Québec où ça ne parle pas anglais du tout».
«S’ils sont pris là, qu’est-ce que l’on fait avec la marchandise? Avec le chauffeur?» se demande Benoit Racette, à la tête d’une firme de consultation de gestion de crise.
«Si on tombe sur quelqu’un de zélé, le chauffeur est retiré sur le bord de la route et le camion reste là. C’est dans l’angle mort de beaucoup d’entreprises», résume-t-il.
Le président américain a signé ce décret le 28 avril. Cette exigence existe depuis longtemps dans la réglementation fédérale, mais son application avait été assouplie en 2016, sous l’administration Obama.
