
Transfert aux États-Unis: les mises à pied ont débuté chez Paccar
Le Journal de Montréal
Plus d’une centaine de travailleurs de l’usine Paccar de Sainte-Thérèse ont perdu leur emploi, hier. Par solidarité, 150 de leurs confrères manifestaient ce matin, exigeant du gouvernement Legault des actions rapides pour empêcher ce carnage annoncé.
«C’est très difficile», nous a confié Maude Lauzon-Boucher, qui fait partie des employés de Paccar mis à pied mercredi, debout sous la pluie devant le bureau montréalais du premier ministre, François Legault, jeudi matin.
«Après sept ans d’ancienneté, ce n’est évidemment pas quelque chose qu’on espère. C’est d’autant plus difficile à vivre que mon conjoint travaille aussi dans cette usine. Il a été épargné hier, mais on s’attend à ce qu’il perde aussi son emploi d’ici une semaine ou deux. Je me demande vraiment ce qu’on va faire.»
La semaine dernière, le géant américain Paccar a annoncé le transfert aux États-Unis des deux tiers de sa production et la mise à pied, avant la fin novembre, de 300 de ses employés restants. Des quelque 1200 employés que Paccar (ex-Kenworth) comptait encore à Sainte-Thérèse il y a six mois, l’entreprise américaine n’en compte plus que 650. Dans quatre semaines, ils ne seront plus que 500.
L’entreprise, qui assemble à partir de son usine robotisée du Québec des camions des classes 5, 6 et 7, des marques Peterbilt et Kenworth, a pris la décision de transférer l’essentiel de ses activités dans ses usines de Chillicothe, en Ohio, et de Denton, au Texas.
Des transferts qu’on assure définitifs, en raison de nouveaux tarifs de 25% imposés par Washington sur tous les camions de fabrication étrangère vendus aux États-Unis.
