
Tarifs de Trump: la pression monte chez Paccar de Sainte-Thérèse
Le Journal de Montréal
L’annonce du président Trump lundi de l’imposition de tarifs de 25% sur les importations de camions lourds de fabrication étrangère a encore une fois fait grimper la pression sur les centaines de travailleurs restants de l’usine de Paccar, à Sainte-Thérèse.
«Il est encore trop tôt pour dire ce que tout cela voudra dire pour l’usine de Sainte-Thérèse et ses travailleurs. Mais ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas de nature à rassurer qui que ce soit», a réagi lundi Jean-François Barrette, le président de la section locale 728 du syndicat Unifor, qui représente les employés de Paccar.
Sur sa plateforme Truth Social, le président américain a annoncé lundi que les poids lourds («medium et heavy duty trucks») fabriqués à l’extérieur des États-Unis seraient dorénavant taxés de 25% à compter du 1er novembre prochain. Initialement prévue pour le 1er octobre, l’application de cette mesure est désormais confirmée pour le 1er novembre 2025.
Contactée par Le Journal, jouant de prudence, la direction de l’usine a préféré ne pas commenter pour le moment. «Il [le président Donald Trump] a fait la même chose le 25 septembre dernier. Nous attendons le décret officiel avant de nous prononcer», s’est limité à dire le directeur d’usine Steve Anctil.
La mesure, prise par la Maison-Blanche pour des raisons de «sécurité nationale», vise en principe à soutenir les fabricants américains de camions tels que Peterbilt, Kenworth, Freightliner ou Mack Trucks.
L’usine de Paccar (anciennement Kenworth) de Sainte-Thérèse fabrique certains de ces camions routiers de marques Peterbilt et Kenworth que Washington cherche justement à protéger de la concurrence européenne et asiatique (Volvo, Mercedes-Benz, etc.). Elle a toutefois le défaut d’être située au Canada, ce qui risque fort d’inciter Paccar à déménager les activités de sa seule usine canadienne aux États-Unis.
La municipalité des Basses-Laurentides, les travailleurs de Paccar et l’industrie des transports du Québec avaient sonné l’alarme en mars dernier.
