
Problèmes avec l’Agence du revenu du Canada: quand le fisc enlève le goût de travailler
Le Journal de Montréal
Une travailleuse sociale à la retraite qui continue de prêter main-forte au réseau de la santé est sur le point de tout abandonner en raison de la lourdeur de ses échanges avec l’Agence du revenu du Canada, qui lui réclame à tort des milliers de dollars.
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«Ça enlève le goût de continuer de travailler. Je me dis que j’ai mes revenus de retraite et que je pourrais m’en contenter, analyse Manon Joyal. C’est décourageant de faire face à tant de complexité, et je me demande si j’ai vraiment besoin de ça dans ma vie à 60 ans.»
À la défense de l’ARC, il faut reconnaître que la situation de Mme Joyal n’est pas des plus simples. Depuis deux ans, elle déclare des revenus comme salariée et d’autres comme travailleuse autonome, en plus de ses revenus de retraite.
«L’an dernier, j’ai engagé une comptable spécialisée en fiscalité pour m’accompagner, parce que je savais que ça allait être complexe», raconte-t-elle.
En dépit de cette précaution, ses craintes se sont matérialisées, et l’ARC lui a réclamé «quelques milliers de dollars», sous prétexte qu’elle aurait omis de déclarer environ 25 000$.
Or, Mme Joyal soutient que c’est l’ARC qui a fait une erreur en contre-vérifiant sa déclaration pour l’année 2023, en comptant deux fois un seul et même feuillet.
Un agent de l’ARC l’aurait d’ailleurs admis lors d’un appel pour clarifier la situation, allègue Manon Joyal. Après coup, on lui a demandé de remplir une «demande de redressement», une procédure qui sert habituellement à corriger des erreurs commises par les contribuables dans leur déclaration.
