
Pourront-ils maintenir leur train de vie à la retraite avec 135 000$ par année?
Le Journal de Montréal
Nathalie et Sébastien, un couple de lecteurs, songent à prendre leur retraite dans les prochaines années. Ils évaluent leurs besoins à 135 000$ annuellement, mais auront-ils suffisamment d’argent pour atteindre cet objectif?
Le couple aimerait maximiser son épargne afin de pouvoir maintenir son train de vie après avoir quitté le marché du travail. «Nous voulons faire les choses de la bonne façon. Notre maison est payée et sa valeur marchande est de 500 000$», nous écrit Nathalie qui aimerait savoir comment atteindre leurs objectifs budgétaires.
La femme de 62 ans est encore sur le marché du travail et son conjoint de 66 ans qui travaille à temps partiel touche le RRQ, la Sécurité de la vieillesse (SV) et la pension de son ancien employeur.
Le budget, c’est malheureusement là que le bât blesse, car leurs dépenses sont élevées, constate d’entrée de jeu Jean-François Rémillard, conseiller en sécurité financière à Gestion de patrimoine Séquito. «Ils ont passé l’hiver dans le Sud et ont effectué un périple en Europe. Bien qu’ils ne comptent pas refaire un tel voyage cette année, ils ont prévu de rénover leur cuisine, ce qui nécessitera des sommes importantes», explique-t-il.
Le conseiller a calculé qu’avec le budget souhaité de 135 000$, le couple pourrait maintenir le même train de vie pendant seulement quatre ans à partir de la retraite.
«En réduisant le budget annuel à 120 000$, ils pourraient étirer leur épargne pendant six ans et à 100 000$, pendant huit ans», évalue-t-il.
Au début de leur retraite, leurs revenus nets seraient de 70 000$, excluant les retraits d’épargne. Mais la non-indexation de la pension versée par l’employeur de Sébastien viendrait éroder progressivement leur pouvoir d’achat. Selon le conseiller, une réflexion approfondie sur leurs objectifs et leur style de vie à la retraite s’impose, car bien qu’ils disposent d’un bon montant d’épargne, ils pourraient en voir le bout très rapidement.
Toutefois, ils peuvent aussi compter sur la pleine valeur de leur maison. En la vendant, ils obtiendraient une somme substantielle, qui, une fois placée, permettrait de produire des rendements qui compenseraient une partie du coût du logement.
Autre option: conserver leur propriété, mais prélever des liquidités dans leur marge de crédit hypothécaire, qui seraient remboursées lors de la vente. Enfin, une hypothèque inversée leur permettrait de retirer un gros montant dès maintenant, tout en continuant à occuper la maison. L’utilisation de cet argent devrait toutefois être bien planifiée.
