
Nouvelles règles d’affichage de prix: les détaillants craignent que leurs clients soient mêlés
Le Journal de Montréal
Des commerçants voient mal comment ils pourront mettre en place les nouvelles étiquettes dures à comprendre imposées par Québec.
«On craint que les consommateurs soient perdus en lisant les étiquettes de prix à partir du 7 mai prochain», dénonce au Journal Michel Rochette, président pour le Québec du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD).
L'Office de la protection du consommateur va imposer une quantité plus importante de données sur les étiquettes. Entre autres choses, le prix courant du produit en rabais doit y figurer, tout comme le prix en fonction de la quantité, 70¢/100ml par exemple.
«On va se retrouver avec des étiquettes avec une dizaine de chiffres sur à peine 13 centimètres carrés. Trop d’information tue l’information», déplore-t-il.
À la mi-avril, l’organisation a fait parvenir une lettre au ministre québécois de la Justice, Simon Jolin-Barette, pour dénoncer le zèle de Québec dans le dossier.
On y apprend qu’il est «de plus en plus improbable» que les détaillants soient prêts.
Mercredi, des clients rencontrés dans un centre commercial de La Vallée-du-Richelieu étaient au même diapason. Trop d’informations n’est guère mieux que pas assez.
Plusieurs ont dit craindre d’être mêlés avec autant de détails confinés dans un petit espace. Certains ont même affirmé se préparer à un éventuel impact sur les prix en magasin.
