
Chauffeurs au rabais: la pression monte d’un cran chez les grandes chaînes québécoises
Le Journal de Montréal
Des chauffeurs au rabais ontariens précaires viennent chaque jour ravitailler les entrepôts des quatre coins du Québec, ce qui irrite l’industrie du camionnage.
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Le Journal a interrogé plusieurs grandes entreprises d’ici pour leur demander si elles font affaire avec ces camionneurs souvent mal formés qui coûtent moins cher.
Metro a reconnu que la marchandise qui entre dans ses centres de distribution peut bel et bien être transportée par des chauffeurs au rabais.
«Oui, c’est une possibilité lorsqu’il s’agit de livraisons prises en charge par nos fournisseurs», concède Ines El khlifi, porte-parole de Metro (Jean Coutu, Super C, Adonis et Première Moisson).
«Lorsque la livraison est à nos frais, nous utilisons des transporteurs autorisés qui doivent signer un guide stipulant que les chauffeurs inc. [chauffeurs au rabais] ne sont pas autorisés», assure-t-elle cependant.
Chez le transformateur Olymel, on indique que certains fournisseurs qui se rendent à ses usines peuvent être des camionneurs indépendants, mais que la vaste majorité des livraisons sont effectuées par ses propres salariés.
«Dans les cas où le fournisseur est responsable du transport des marchandises jusqu’à notre entrepôt, nous sommes en train d’intégrer une clause spécifique à nos ententes contractuelles afin d’interdire l’utilisation de chauffeurs au rabais», précise Audrey Giboulet, aux communications du transformateur de viande.
