
«J'aime travailler au Québec»: ces travailleurs que le Canada rejette désormais
Le Journal de Montréal
Des travailleurs étrangers temporaires (TET), dont le nombre a plus que doublé ici en deux ans, vont devoir changer de région ou carrément rentrer dans leur pays en raison des restrictions fédérales.
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Depuis un an, nos entreprises n’ont plus le droit d’avoir plus de 10% de TET payés moins de 34,62$ l’heure, et si le taux de chômage est de plus de 6%, la demande est rejetée.
Aux quatre coins du Québec, ce resserrement provoque une crise sourde.
C’est que ces deux dernières années, le nombre de TET a plus que doublé, passant de 35 030 en 2022 à 72 405 en 2024, selon Québec. (voir tableau à la fin)
«Pourquoi passer d’un programme qui fonctionne pour des centaines d’entreprises à zéro d’une année à l’autre?» s’interroge Philippe Provost, président de Progazon.
En faisant le tour de ses chantiers sur la Rive-Sud de Montréal en camion, il dit craindre de perdre 32% de sa centaine d’employés.
«J’aime travailler au Québec. J’aime la terre et les plantes», confie au Journal son employé Jonathan Uribe Tellez, originaire de la ville de Mexico, accroché au soleil jeudi.
