
«Big Beautiful Bill» de Trump: une plus grande menace que les tarifs douaniers, selon la Fédération des chambres de commerce du Québec
Le Journal de Montréal
Le «One Big Beautiful Bill» de Donald Trump représenterait une plus grande menace pour l’économie canadienne que les tarifs douaniers.
«C’est un panier de mesures fiscales qui visent à attirer l’investissement étranger aux États-Unis et, à mon avis, ce sont des mesures qui vont donner des résultats», craint Véronique Proulx, PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).
Ce sont ces mesures protectionnistes et la fiscalité qui incitent les entreprises à franchir le pas pour installer des filiales du côté américain, souligne-t-elle.
Avec cette loi, le président Trump crée les conditions pour attirer les investisseurs.
D’une part, il maintient le taux d’imposition fédéral des entreprises à 21%, contre un taux combiné de 26,5% au Québec. Les entreprises québécoises se retrouvent donc avec un désavantage face à des partenaires commerciaux où aucun impôt n’est exigé dans des États comme le Texas et l'Ohio.
Mais surtout, le OBBB permet de déduire immédiatement l’entièreté des dépenses en recherche et développement pour les PME, plutôt que sur cinq ans auparavant. La mesure est d’ailleurs rétroactive à 2022.
L’amortissement de 100% des biens immobiliers non résidentiels dès la première année est également prolongé indéfiniment.
