
«Ça rend des familles nerveuses»: des travailleurs de l’usine Bridgestone voient leur paye fondre à cause de la cyberattaque
Le Journal de Montréal
Des employés de l’usine de pneus de Bridgestone sont choqués de voir leur chèque de paye fondre en raison de la cyberattaque de dimanche dernier.
«Ça rend des familles nerveuses, résume le maire de Joliette, Pierre-Luc Bellerose. Pour des pères et des mères de famille, c’est un coup dur.»
Depuis dimanche passé, plus de 85% des 1400 travailleurs de l’usine de Bridgestone de Joliette sont forcés de rester chez eux, entre quatre murs, car l’usine est sur pause.
«Les fins de mois étaient déjà pas mal plus dures», confie au Journal un journalier de Bridgestone, qui préfère garder l’anonymat de peur de perdre son boulot.
Comme plusieurs collègues, il a reçu un autre texto sur son cellulaire ce mercredi.
«L’incident de cybersécurité continue d’affecter plusieurs usines de notre groupe», mentionne Bridgestone, qui lui demande de rester chez lui plutôt que d’aller bosser à l’usine.
Dans ce coin de pays, «la Bridgestone», comme on l’appelle, est le poumon économique.
Sous l’ère du premier ministre Philippe Couillard Québec avait donné en 2016 une subvention de 10 millions $ et un prêt de 44 millions $ pour la garder chez nous.
Il y a deux ans, Bridgestone a également obtenu un prêt sans intérêt de 7,4 millions $, sous l'ère de l'ex-ministre de l'Économie Pierre Fitzgibbon.
