Vivre «pauvre» de son sport: patineur artistique et... vendeur de fleurs
Le Journal de Montréal
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Le Journal vous propose une série de reportages sur les deux côtés de la médaille: celui des athlètes les plus riches et celui des athlètes les plus pauvres.
Le jeune Xavier Dion-Lacasse a choisi le patinage artistique synchronisé. Seul homme au sein de l’équipe senior des Suprêmes de Saint-Léonard, l’athlète de 18 ans doit aussi vendre des fleurs pour financer sa carrière sportive.
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«J’ai une entente avec mes parents, selon laquelle je peux vendre des fleurs et le profit me revient», dit-il, expliquant que sa famille est propriétaire des Serres Mirabel.
Si la discipline ne cesse de gagner en crédibilité, le patinage artistique synchronisé force encore ses athlètes, en 2024, à faire preuve d’ingéniosité afin d’arriver financièrement.
«Ça peut se promener entre 14 000$ et 20 000$ avec les billets d’avion qui ont augmenté, estime l’entraîneuse Marilyn Langlois, à propos du coût d’une saison. C’est dommage parce que ça fait qu’on a des athlètes qui sont obligés d’arrêter plus tôt.»
Contre le troisième joueur au monde, qui l’avait sèchement battu il y a quelques mois à peine, Félix Auger-Aliassime s’est quelques fois montré brillant. Mais «quelques fois», ce n’est malheureusement pas assez pour renverser le prodige Carlos Alcaraz, qui a finalement triomphé du Québécois en ronde des 16 de Roland-Garros, dimanche.