
Les sources journalistiques s’invitent au procès civil de Gilbert Rozon
Le Journal de Montréal
La protection des sources journalistiques s'est retrouvée au cœur des débats au dernier jour de la preuve au procès civil de Gilbert Rozon, quand les avocats de ce dernier ont voulu avoir accès aux enregistrements d’entrevues qui ont permis de mettre au jour ses inconduites sexuelles alléguées.
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«On ne savait pas que les bandes existaient, on veut demander d’avoir l’entièreté des enregistrements», a lancé Me Mélanie Morin, qui représente Rozon, ce vendredi au palais de justice de Montréal.
Juste avant, la journaliste Monic Néron s’était avancée à la barre en tant que dernier témoin dans ce procès civil intenté par neuf femmes qui accusent le fondateur de Juste pour rire de harcèlement et d’agressions sexuelles.
Elles lui réclament 14 millions $, mais Rozon nie toute faute, si bien que ce sera à une juge de trancher.
C’est dans ce cadre que la journaliste est venue témoigner. L’objectif était de prouver que Rozon avait été mis au courant des allégations qui pesaient contre lui, la veille de la parution des reportages le concernant, en octobre 2018. Cela avait causé une onde de choc, poussant Rozon à vendre Juste pour rire.
