Viol collectif présumé impliquant des joueurs d’Équipe Canada junior: la pression est maintenant sur la Ligue nationale de hockey
Le Journal de Montréal
Quelles sanctions seront déposées par la Ligue nationale de hockey contre les joueurs d’Équipe Canada junior qui auraient participé en 2018 à un viol collectif?
Si la nature de celles-ci est encore inconnue, le moment est venu pour le circuit «de prôner la transparence totale» pour instaurer un changement de culture et envoyer un message fort, affirme une experte en gestion de l’image publique.
«Il faut que ça devienne réellement de la tolérance zéro, soutient Sophie Villeneuve, vice-présidente stratégie chez Catapulte. [...] Et pour que cela le devienne réellement, il faut que les politiques mises en place soient totalement transparentes.
«Il a eu tellement de passe-droits par le passé pour des joueurs qui ont eu ce type de comportement, poursuit-elle. Alors les joueurs se disent: ça se fait, c’est sans conséquences. [...] Mais ça, ça ne marche plus.»
Exposer les joueurs impliqués
Mme Villeneuve estime donc que les hockeyeurs impliqués qui évoluent maintenant dans la LNH doivent être exposés.
Car, «à force d’étouffer [des situations comme celles-ci] et de ne pas exposer [les athlètes impliqués], sous différents prétextes, comme leur âge ou la nature des accusations, ça fait juste continuer d’entretenir une culture qui perdure dans un univers où il y a un peu un sentiment que tout est permis.
«Ça prend un changement radical», martèle-t-elle.
«C’est un peu comme une mère de famille qui nettoie toujours les dégâts de ses enfants sans jamais leur faire réaliser que ce n’est pas bon de les faire, image Sophie Villeneuve. On ne peut pas toujours passer l’éponge sur les dégâts que font ces jeunes adultes. De jeunes adultes qui jouent en plus le rôle de modèles.»