
«Ta fille est dans Hitster»: le jeu musical qui fait fureur auprès des Québécois et de nos artistes
Le Journal de Montréal
Annie Major-Matte était en train de jouer à Hitster avec des amis quand une mélodie familière s’est fait entendre. C’était son succès radio datant de 2003, Feu de paille.
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«Je l’ai reconnue tout de suite, mais on aurait dit que je n’y croyais pas. C’est comme si ça ne se pouvait pas et je me disais: "Hey, ça ressemble à Feu de paille"», rigole-t-elle.
La chanteuse est loin d’être la seule artiste québécoise à avoir appris au cours de la dernière année qu’une de ses chansons avait été sélectionnée dans la version francophone de Hitster, un jeu musical d’origine suédoise qui fait un malheur chez nous.
Maxime Landry a su pendant qu’il animait son émission de radio matinale que Cache-cache, son succès écrit par Lynda Lemay qui remonte à 2009, y figurait. «J’ai pas vu les statistiques, mais c’est sûr qu’il va y avoir une augmentation des écoutes», croit-il.
Les ventes du jeu chez nous donnent du poids à sa prédiction. Les trois versions de Hitster lancées au Canada (le régulier, Franco et Plaisirs coupables) avaient été écoulées à plus de 225 000 exemplaires, dont 80% uniquement au Québec, en date du 31 décembre dernier.
Le Québec se classe même au troisième rang des ventes mondiales, derrière les Pays-Bas et l’Allemagne. En comparaison, la France recense 40 000 exemplaires vendus.
«Quand on arrive au kiosque de Jumbo [l’entreprise qui assure la distribution internationale] dans une foire de jeux, nous sommes accueillis comme des rock stars», raconte Jenny Sanschagrin, la directrice du marketing de Jouet K.I.D., le distributeur canadien de Hitster.
Pour les non-initiés, le concept est simple, mais follement amusant. Chaque jeu compte 308 cartes, chacune comportant un code QR dont la lecture fait jouer une chanson sur Spotify.
