
«Il faut passer par la bureaucratie»: des organismes lui demandent d’arrêter de distribuer du poulet aux itinérants
TVA Nouvelles
Une femme d’affaires qui distribue depuis plus de deux ans des repas chauds aux sans-abri est surprise de constater les obstacles se dressant sur son chemin et se croit victime du phénomène «Pas dans ma cour».
«Tout se passait bien, mais depuis janvier 2024, on nous promène à gauche à droite, on nous fait comprendre que notre présence n’est pas désirée», s’étonne Noémie Charest. Elle distribue plus d’une centaine de poulets rôtis par semaines aux itinérants depuis décembre 2021, de pair avec l’organisme Notre-Dame-de-la-rue.
L’entrepreneure, touchée personnellement par l’enjeu de l’itinérance, souhaitait nourrir les gens dans le besoin, mais elle critique aujourd’hui la complexité du système pour ceux qui veulent aider leur prochain.
«On ne peut pas se lever et décider d’aider, il faut passer par la bureaucratie», déplore-t-elle.
Chaque mardi, elle offrait ces repas dans un terrain vague du Vieux-Port, en face d’un pavillon de Mission Old Brewery (OBM), qui vient en aide aux itinérants.
Récemment, des employés de OBM lui ont demandé de réduire ses distributions à un mardi par mois.
L’organisme, qui distribue déjà de la nourriture aux itinérants dans le Vieux-Port, lui a également suggéré d’accompagner plutôt leur clinique mobile dans d’autres secteurs moins desservis.
