
VIDÉO | «J’aimerais parfois dire quelque chose avec mes yeux en jouant, moi qui suis habituée ainsi, mais les verres les cachent» – Macha Limonchik à propos de son rôle dans «Les armes»
Le Journal de Montréal
Macha Limonchik incarne une ancienne majore très mystérieuse dans Les armes. Son personnage a commis des gestes «déplorables et illégaux» avec le colonel Craig (François Papineau) pendant leur déploiement en Irak, du temps où elle était sa supérieure.
Depuis que Gabrielle (Bianca Gervais) s’est mise à fouiller dans le passé de Madeleine Philips, une femme «très prudente et paranoïaque» comme l’a décrite à l’Agence QMI l’auteur Alexandre Laferrière, la principale intéressée a chargé son homme de main, Christopher (Mattis Savard-Verhoeven), de préserver leur secret.
Cette histoire explosive, dont on continuera à découvrir des pans au compte-goutte, aurait même pu coûter leur liberté aux deux frères d’armes, à l’époque. Philips, contrairement à Craig, a été exclue de l’armée pour insubordination et demeure blessée aux yeux, ce qui explique pourquoi elle porte des verres fumés en permanence.
«Madeleine, qui est dure, sèche et dont la conception de l’être humain a été bâtie autour du métier de militaire, a une relation très particulière avec ce jeune homme, qu’elle traite comme son laquais», a résumé Macha Limonchik, rappelant qu’elle connaissait déjà Savard-Verhoeven, qui a joué son fils, l’an dernier, dans La mouette, de Tchekhov.
«Elle ne décroche pas. Madeleine est seule dans sa grande maison et, on le verra, elle a quand même un cœur. On ne connaît pas non plus la nature de ce qui la lie à Craig et qui a le plus à perdre si leur secret est révélé», a poursuivi la comédienne, qui découvre encore son personnage, à quelques jours de la fin du tournage de ses scènes dans la deuxième saison du thriller militaire.
Elle aime être dans la retenue, en campant Philips. «On suggère plus qu’on ne montre», a-t-elle indiqué, ajoutant: «J’aimerais parfois dire quelque chose avec mes yeux en jouant, moi qui suis habituée ainsi, mais les verres les cachent.»
Macha Limonchik ne sait pas pourquoi Philips a des cicatrices au visage.
«C’est vraiment le fun parce que c’est mystérieux pour moi aussi, il y a comme un petit thrill. Il y a plein de choses que je ne sais pas, j’apprends en cours de route. Je ne suis pas habituée à ça non plus, mais je trouve ça excitant, et le réalisateur Jean-Philippe Duval appelle parfois l’auteur pour savoir ce qui se passe par la suite parce qu’on essaie avant tout d’être juste.»
Selon celui qui écrit Les armes, le but de Philips est de «vivre sa vie tranquille sans qu’on ne la dérange».
