
Tarifs sur l'acier et l'aluminium: l'UE riposte vite et fort à Trump pour le pousser à négocier
Le Journal de Montréal
L'UE a choisi de montrer les muscles dès l'entrée en vigueur des droits de douane américains de 25% sur l'acier et l'aluminium et de «frapper là où ça fait mal» pour forcer Donald Trump au dialogue.
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La Commission européenne a annoncé mercredi à l'aube qu'elle appliquerait des droits de douane «forts mais proportionnés» sur une série de produits importés des États-Unis comme les bateaux, les motos ou le bourbon à partir du 1er avril, en réponse aux nouvelles taxes américaines qu'elle a jugées «injustifiées» et «nuisibles».
L'Union européenne (UE) est «déconnectée de la réalité», a estimé mercredi le représentant de la Maison-Blanche pour le commerce (USTR), Jamieson Greer, alors que Bruxelles a annoncé des représailles aux droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium devenus réalité dans la nuit.
Estimant que l'UE avait «rejeté les tentatives des précédents gouvernements américains pour lutter efficacement ensemble contre la surproduction mondiale d'acier et d'aluminium», M. Greer a jugé que «les actions punitives de l'UE ne prennent pas en compte les impératifs de sécurité nationale des États-Unis, et de fait la sécurité internationale».
La rapidité de la riposte de l'UE contraste avec la réponse d'autres grands pays, comme la Chine, le Japon ou le Royaume-Uni, qui n'ont pas immédiatement dévoilé de contre-mesures.
L'UE «regrette profondément» les taxes décidées par le président Donald Trump, a dit la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, depuis le Parlement européen à Strasbourg.
«Les droits de douane sont mauvais pour les affaires et encore pires pour les consommateurs», a-t-elle souligné, le visage fermé. «Des emplois sont en jeu. Les prix vont augmenter. En Europe et aux États-Unis», a-t-elle prévenu, tout en ouvrant la porte à un «dialogue constructif» avec l'administration américaine.
