
Salle de spectacles à son vignoble: Mario Pelchat n'a pas passé un bel été: «je ne peux plus vivre comme ça, avec cette anxiété-là.»
Le Journal de Montréal
«Je ne peux plus vivre comme ça, avec cette anxiété-là.» Malgré l’interdiction de la CPTAQ, Mario Pelchat a donné une trentaine de concerts à son vignoble cet été. Le défi s’est avéré éprouvant pour le chanteur qui souffre de problèmes de respiration.
En juin dernier, Mario Pelchat annonçait qu’il présenterait tout de même des spectacles à son vignoble, même si la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) venait de le lui interdire.
Quatre mois plus tard, il admet que cette aventure lui a coûté cher, autant émotionnellement que financièrement. En plus de l’opposition extérieure, il a dû composer avec les annulations de certains spectateurs «parce qu’ils avaient peur».
«On a réussi à faire 31 shows, mais ce n’était pas toujours plein. Ça jouait entre 100 et 150 spectateurs [sur une capacité de 250], dit-il au Journal. Au niveau des revenus, c’est sûr que ç’a eu un impact négatif. Moi, je continue à avoir des factures à payer. Je trouve ça un peu rough, mais bon.»
Les prestations ont été particulièrement difficiles pour l’artiste de 61 ans qui souffre d’anxiété et de problèmes de respiration. «Chanter, ç’a toujours été pour moi un plaisir naturel. Et là, j’avais l’impression de monter le Kilimandjaro à chaque fois. C’était très, très éprouvant. C’est pour ça que j’ai besoin d’un temps d’arrêt. Parce que je ne peux plus vivre comme ça, avec cette anxiété-là. J’ai vu toutes sortes de médecins, essayé toutes sortes de médications, et il n’y a rien qui fait.»
Pour ces raisons, Mario Pelchat a hésité avant de revenir pour une nouvelle saison de La Voix, dont les auditions à l’aveugle viennent de commencer. «Mais à un moment donné, je me suis dit que ça allait probablement me faire du bien, que ça allait peut-être être un baume. Je n’ai pas à chanter à tous les jours. Je dois écouter et donner des conseils à partir de mon expérience. [...] C’est positif, c’est énergisant. Je pense que j’ai besoin de ça actuellement pour me reconstruire.»
