
La cinéaste Julie Pacino prouve qu’elle est bien plus que la fille de son père, l’acteur Al Pacino, avec son film «I Live Here Now» présenté en première mondiale à Fantasia
Le Journal de Montréal
Julie Pacino est beaucoup plus que la fille de son père, l’acteur légendaire Al Pacino. Et la cinéaste le prouve avec I Live Here Now, son tout premier long-métrage encensé par la critique lors de sa présentation en primeur mondiale dans le cadre du festival Fantasia, la semaine dernière.
«C’était une première mondiale grandiose... C’est tout ce dont j’espérais; on m’avait beaucoup parlé de Fantasia et j’étais heureuse de constater que, en effet, les spectateurs y sont ouverts d’esprit, accueillants et chaleureux. Parce que mon film I Live Here Now demande ce genre d’ouverture», souffle Julie Pacino, rencontrée par Le Journal au lendemain de cette projection.
En effet, pour son premier long-métrage, la cinéaste se plaît à brouiller les frontières entre le réel et l’imaginaire dans cet exercice de styles foncièrement féministe où une jeune actrice à la croisée des chemins s’installe dans un motel isolé pour prendre un pas de recul. Et c’est entre ces murs qu’elle devra confronter les démons de son passé et, ultimement, choisir la voie à emprunter pour aller de l’avant.
Son approche inspirée par les cinéastes qui l’ont précédée – on pense, rapidement, à Lynch, Argento et De Palma – a visiblement fait mouche; depuis la projection, les médias internationaux ont encensé I Live Here Now, des louanges se frayant un chemin jusque dans les pages des magazines Variety et The Hollywood Reporter, par exemple.
Julie Pacino est bien consciente que son nom de famille peut très bien attirer certains regards curieux vers ses œuvres. Mais la cinéaste a depuis longtemps choisi de se délester du poids des attentes qu’il peut engendrer.
«J’ai la chance d’être entourée de personnes immensément talentueuses et créatives autour de moi, mais je suis simplement une femme qui a des choses à dire et c’est à travers le cinéma que je m’exprime le plus confortablement. Je devrais peut-être me soucier davantage de ce que les gens pensent ou attendent de moi, mais je ne le fais simplement pas», avance-t-elle.
