
Josélito se confie à Sophie Durocher – malgré la douleur – dans la première émission de «Dans le blanc des yeux»
Le Journal de Montréal
J’avais très hâte d’interviewer Josélito Michaud pour la première de ma nouvelle émission, Dans le blanc des yeux, à LCN. Il avait accepté de me parler en primeur au sujet de son livre Madame, est-ce que j’vais être choisi?, qui sort le 17 septembre.
Comme Josélito a annoncé en avril dernier qu’il souffrait de troubles neurologiques fonctionnels (TNF) et que ces troubles handicapants peuvent survenir à tout moment, je m’inquiétais pour lui: est-ce que raviver des souvenirs douloureux de son enfance pendant une heure déclencherait une réaction?
Pendant l’entrevue, Josélito a été pris d’une crise de paralysie. Sa main droite s’est crispée, ses doigts se sont figés et tout son bras est devenu raide et tendu. Il aurait pu choisir de mettre fin à l’entrevue pour prendre soin de lui. Mais il a continué à se confier, continué à braver la tempête.
Josélito m’impressionne. Avec cette condition physique handicapante, il pourrait choisir de se retirer complètement. Mais les combats qu’il veut mener sont trop importants. Dénoncer la violence conjugale (comme celle dont sa mère adoptive a été victime), rendre hommage aux femmes qui ont compté pour lui (Janette Bertrand et Pauline Marois), se porter à la défense des enfants vulnérables.
Une fois l’entrevue terminée, quand son entourage est venu le féliciter et l’encourager, Josélito a été submergé par l’émotion. Ses yeux se sont remplis d’eau. Je l’ai vu se transformer.
Mais cette fois-ci, ce n’était pas une main qui se crispe, mais une crise d’aphasie. Plus un mot ne sortait de sa bouche. Comme s’il faisait un ACV. Cet homme si éloquent, si volubile quelques minutes auparavant, était incapable de parler. Il m’avait prévenue que ses «crises» étaient déclenchées par des trop-pleins d’émotion.
Je sais que Josélito a de la difficulté avec les compliments. Mais je veux lui témoigner ici à quel point je le trouve résilient.
Voici quelques-uns des moments forts de l’entrevue de Sophie Durocher avec Josélito Michaud.
