
Festival Osheaga, jour 1: nos coups de cœur musicaux de la journée
Le Journal de Montréal
Le festival Osheaga a prévu une fois de plus une programmation aussi diversifiée que sa foule, versant autant dans le rock, le rap et la musique électronique que le folk.
Voici nos spectacles coup de cœur de la première journée:
Nostalgique du rap des années 1980? Ce concert était pour vous! Non sans rappeler les Beastie Boys, ce duo de la Pennsylvanie a pris un plaisir fou à rapper et à danser sur la Scène de la VALLÉE. Instiguant le premier mosh pit du festival, le tandem qui s’est fait connaître en 2021 avec sa chanson Crank It Up a donné le ton à la journée avec une performance endiablée. Semblant sortir tout droit d’un vieux jeu vidéo de snowboard avec leurs lunettes fumées rétro et leur tenue adolescente, les jeunes rappeurs ont interagi à merveille avec les spectateurs et leur ont insufflé une immense dose d’énergie. Valsant entre des sonorités old school et de la musique électronique, «JVB» a même invité le public à se défouler sur une chanson dubstep. Un seul reproche, et on ne peut le leur attribuer: le volume n’était pas assez fort dans la section avant de la scène.
Il est le frère aîné de la vedette planétaire Billie Eilish et la plume derrière nombre de ses succès, mais pas que! Le Californien de 28 ans est une machine à écrire des vers d’oreille, mais se plaît à explorer une palette de sons plus planante dans son projet solo. Il a pris le temps de remercier le public montréalais, qui l’accueillait pour une troisième fois, et a enchaîné des ballades ficelées de main de maître. Avec charisme et humilité, le lauréat de 10 Grammys, rien de moins, a fait pendre le public à ses lèvres dans son interprétation sentie de What's It Gonna Take to Break Your Heart?. Il a d’ailleurs offert un avant-goût de son album The Dream, réalisé avec son nouveau groupe, The Favors, qui sera dévoilé en septembre prochain. Un jeune vétéran qui brille autant dans l’ombre que sous les projecteurs.
En plein coucher de soleil, la Britannique Jorja Smith a récompensé les festivaliers qui l’ont préférée à Glass Animals, qui offrait une performance au même moment sur une des scènes principales. La Britannique, qui avait notamment visité le MTELUS en 2022, apposait une fois de plus sa voix cristalline à des instrumentations néo-soul parfois teintées de rythmes caraïbéens. Tout en finesse, elle semblait quelque peu hésitante à s’approprier la scène en début de concert, ce qui ne l’a pas empêchée de combler un public conquis d’avance. Appuyée par une formation de huit musiciens, qui comptait notamment trois choristes, elle a peu à peu pris ses aises, notamment en interprétant son succès Blue Lights. En moins d’une heure, on a pu comprendre pourquoi de grands noms comme Kendrick Lamar et Drake ont collaboré avec cette force tranquille dans les dernières années.
