
«Dans le blanc des yeux»: «J’avais toujours peur d’être vue un peu comme la victime»
Le Journal de Montréal
Élisabeth Rioux, qui a été victime de violence conjugale et dont l’ex-conjoint a été condamné à une peine de prison, est devenue malgré elle un modèle pour beaucoup de Québécoises vivant dans un climat de terreur.
Mais elle n’aime pas particulièrement l’étiquette de «victime» et, bien qu’elle «assume» ce qui lui est arrivé, cet épisode ne doit pas la définir en tant que femme, comme elle l’a raconté à Sophie Durocher à l’émission Dans le blanc des yeux, vendredi soir, à LCN.
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«J’avais toujours peur d’être vue un peu comme la victime», a dit l’influenceuse et entrepreneure, qui, par ses propos et la médiatisation de son affaire, est devenue une figure de la lutte contre la violence domestique.
Des années après avoir dénoncé son ex-conjoint, Élisabeth Rioux reçoit encore des messages de femmes en détresse. Chaque fois, elle les dirige vers des ressources d’aide appropriées.
Son ancien amoureux, Bryan McCormick, avait écopé de six mois de prison après avoir plaidé coupable de l’avoir frappée, étranglée et menacée de mort à plusieurs reprises, même quand elle était enceinte de leur enfant, avait écrit Le Journal de Montréal, le 5 juillet 2022, au moment de sa condamnation.
Ses yeux se sont embués durant le segment de l’entrevue où elle revenait sur ce moment difficile de sa vie.
«C’était vraiment difficile, puis pendant plusieurs années aussi. Là, ça se peut que mes réponses soient plus courtes, mais c’est juste parce que... [...] Je pense que ça va toujours rester un sujet délicat, mais je trouvais que ça venait avec une... Tu sais, justement, du fait que c’est encore délicat, fait que je trouvais que ça venait aussi avec une grosse responsabilité», a-t-elle répondu, avant de vanter la force d’une autre personnalité ayant subi les coups d’un ex-conjoint violent, la comédienne Ingrid Falaise, qu’elle trouve «exceptionnelle» et «forte».
«Je ne sais pas comment elle fait parce que je ne serais pas capable d’être toujours dans le sujet, parce que ça me mange beaucoup, mettons, de l’intérieur. Mais justement, il y a eu tellement de questionnements aussi à ces moments-là où j’étais beaucoup présentée de cette façon-là, parce que je me demandais combien de temps ça allait me suivre.»
