LNH: une situation tendue pour les joueurs russes
Le Journal de Montréal
La situation de la vedette du Wild du Minnesota Kirill Kaprizov tend à placer à l’avant-scène les problèmes entourant les joueurs originaires de la Russie dans la Ligue nationale de hockey en vue de la prochaine saison.
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Selon les récents détails, Kaprizov aurait d’ailleurs été refoulé, deux fois plutôt qu’une, aux douanes américaines. La raison principale serait toutefois liée à l’obtention d’un visa de travail, selon ce qu’a révélé le média sportif The Athletic, vendredi soir.
Kaprizov, qui aurait ainsi été retourné en Russie, se retrouverait néanmoins dans une position complexe, lui n’a jamais complété ses obligations militaires pour son pays.
«Nous n’avons probablement pas tous les détails de ce qui se passe en Russie ainsi que la relation que chaque joueur a avec le gouvernement, commentait brièvement le commissaire Gary Bettman, plus tôt cette semaine, en marge du repêchage de la Ligue nationale de hockey tenu à Montréal. Nous allons respecter le processus en cours. Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, autant pour nous que pour les équipes, de s’immiscer dans les questions politiques et ce qui se passe en Russie.»
De nombreuses rumeurs
Depuis le début du mois, c’est le cas du jeune gardien Ivan Fedotov, un espoir des Flyers de Philadelphie, qui a défrayé les manchettes. Celui-ci aurait été envoyé sur une base militaire à Severodvinsk après avoir été intercepté en Russie, alors qu’il s’apprêtait à traverser en Amérique du Nord pour poursuivre sa carrière de hockeyeur. Son avocat a ensuite avancé que Fedotov avait subi un curieux empoisonnement au lendemain de son arrestation, devant alors être transporté dans un centre hospitalier.
Dans le cas de Kaprizov, tout laisse croire qu’il est en sécurité. Kaprizov serait toutefois dans le collimateur des autorités russes puisqu’il aurait déserté son pays natal après s’être procuré, en 2017, une fausse carte militaire.
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.