
L’harmoniciste québécois réputé Guy Bélanger réalise son rêve d’enregistrer dans les studios des Beatles, Abbey Road, à Londres
Le Journal de Montréal
Considéré comme le maître québécois de l’harmonica, Guy Bélanger a travaillé avec une quarantaine d’artistes d’ici, dont Céline Dion et Dédé Fortin, au fil de son demi-siècle de carrière. Avec Postcards from London, son dixième album, il a réalisé un rêve: enregistrer aux mythiques studios d’Abbey Road, à Londres.
Cinquante ans de carrière, un dixième album, une invitation à se rendre enregistrer son nouvel opus aux légendaires studios d’Abbey Road: le musicien Guy Bélanger voit comme un cadeau tout ce qui lui arrive cette année.
«Tout était aligné», lance l’artiste de 67 ans qui a participé à une soixantaine d’albums au Québec à titre d’harmoniciste, dont neuf uniquement avec Linda Lemay.
On pourrait écouter l’artiste originaire de Beauport, à Québec, parler de son expérience d’enregistrement à Abbey Road en janvier dernier pendant des heures tellement son exaltation est contagieuse.
«On est arrivés une journée avant pour visiter les studios à Londres. Il y avait toutes les affiches des films de James Bond, Star Wars, Harry Potter, Le seigneur des anneaux, mais aussi de Pink Floyd et des Beatles qui m’ont beaucoup impressionné», raconte le musicien qui a participé à la dernière tournée québécoise de Céline Dion.
L’artiste et ses six comparses musiciens ont eu la chance d’utiliser le piano Steinway Vertegrand de 1905 devenu célèbre dans les années 60 à Abbey Road après avoir été utilisé sur des enregistrements d’artistes tels que The Zombies, Russ Conway et les Beatles, notamment sur Penny Lane et With A Little Help From My Friends.
À l’intérieur du fameux Studio 2, qui s’élève sur trois étages, Guy Bélanger a vécu un moment de grâce en compagnie de son fils Xavier qui était aussi du voyage (il a immortalisé les inoubliables sessions d’enregistrement de son père sur film).
«On a fait une reprise des Beatles de The long and Winding Road. Ce fut un moment assez émouvant. J’ai versé une petite larme en regardant mon fils. Ça a été très inspirant», confie celui qui n’en revient toujours pas d’être parvenu à y enregistrer presque tout son album en quatre jours.
«J’ai réussi à amener tous mes musiciens avec moi», souligne-t-il fièrement. Voir le sonorisateur Charles-Émile Beaudin (La Voix, Céline Dion, Cirque du Soleil) prendre place derrière l’imposante console d’Abbey Road relève d’ailleurs du rêve partagé pour les deux amis artistes.
