Un hôtel plutôt étrange
Le Journal de Montréal
Lors d’un voyage, l’hébergement compte aussi dans l’expérience et peut mener vers des découvertes inusitées. De 2010 à 2015, j’ai réalisé un essai photo sur les villes nord-américaines pour National Geographic, en explorant différents aspects de l’urbanité. Dénicher de petits trésors visuels aux quatre coins des villes de l’Amérique du Nord fut mon objectif principal. Le plus souvent, les « skylines » demeuraient à l’honneur. Ces panoramas étaient souvent mis en valeur à la tombée de la nuit ou au petit matin. S’ajoutait évidemment la quête photographique des meilleurs points de vue de quartiers historiques ou touristiques.
Pourtant, après quelques centaines de destinations, de vols d’avions, et d’hôtels, la représentativité de mon projet présentait une faiblesse. Il me manquait des intérieurs urbains. Dès lors, je me suis consacré à la chasse de ces perspectives architecturales. Parmi mes trouvailles les plus étranges, le Marriott Marquis d’Atlanta figure en tête de lice. Bien que cet édifice semble anodin à première vue, lorsqu’on y entre et qu’on lève les yeux, on reste bouche bée. Une vision sortie de la science-fiction s’offre à nous. D’ailleurs, plusieurs films y furent tournés. On a parfois l’impression d’être au centre d’une cage thoracique géante ! Au moment de sa construction en 1985, cet atrium intérieur se classait le plus grand du monde avec ses 143 m (470 pi) de hauteur. Depuis, il fut détrôné par le Burj Al Arab de Dubai.
Appareil : Canon EOS 5D MK III
Objectif : EF 24 mm
Exposition : 1/60s à F/2,8
ISO : 250