
Ukraine: la Russie prévient que tout accord devra garantir sa «sécurité»
Le Journal de Montréal
La Russie a prévenu mardi que tout potentiel accord de paix devrait garantir sa « sécurité » et celles des habitants russophones en Ukraine, prétexte déjà brandi pour lancer son invasion en 2022, avant une réunion en visioconférence des alliés de Kiev pour évoquer la protection de leur partenaire.
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Le président américain, Donald Trump, qui veut trouver une issue à la guerre au plus vite, a rencontré vendredi son homologue russe, Vladimir Poutine, puis lundi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, accompagné par des dirigeants européens à la Maison-Blanche.
La perspective d’une paix en Ukraine reste néanmoins incertaine, et les désaccords sont nombreux.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a affirmé dans une interview à la télévision russe qu’un accord devrait impérativement « respecter les intérêts de sécurité de la Russie » ainsi « les droits des Russes et des russophones qui vivent en Ukraine ».
Ces arguments avaient été utilisés par la Russie pour justifier son invasion de février 2022. Vladimir Poutine avait alors expliqué avoir pour but de « démilitariser » et « dénazifier » l’Ukraine, mais aussi de protéger l’est russophone d’un « génocide », une accusation infondée.
La « coalition des volontaires », une trentaine de pays essentiellement européens soutenant l’Ukraine, se réunit elle mardi pour parler également de garanties de sécurité, mais pour Kiev.
L’Ukraine considère que, même si une issue est trouvée à cette guerre, la Russie tentera encore de l’envahir.
Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé la tenue de consultations vers 12 h (10 h GMT) des « 30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité, pour les tenir au courant de ce qui a été décidé » à l’issue du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska vendredi.
