
Rentrée scolaire tendue à Washington par crainte de la police de l'immigration de Trump
Le Journal de Montréal
Ambiance tendue devant une école élémentaire d'un quartier de Washington: pour cette première rentrée depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, des familles d'immigrés craignent à tout moment des descentes de police et des expulsions.
«Nous avons peur de sortir, nous ne savons pas ce qui pourrait nous arriver, nous ne sommes pas en sécurité», lâche à l'AFP Blanca, une mère de famille salvadorienne qui refuse de donner son patronyme, encore moins de dire où se trouve l'école de ses enfants dans ce quartier de la capitale des États-Unis qui abrite une importante population d'origine latino-américaine.
Lundi, en cette rentrée de fin d'été radieuse à Washington, le quartier se serre les coudes pour protéger enfants et parents étrangers face au risque de raids de la police de l'immigration (ICE) que l'administration du président Donald Trump a lancée, dans tout le pays, aux trousses de millions de personnes qu'il dit en situation irrégulière.
La semaine dernière, le chef de l'ICE, Todd Lyons, a bien assuré sur la chaîne NBC News que ses agents en civil et masqués ne cibleraient pas lundi les écoles de Washington. Mais il a toutefois rappelé que «l'objectif» était de «retrouver 300 000 enfants sans-papiers débarqués ici sous la précédente administration» de démocrate Joe Biden.
«Se sentir en sécurité»
Selon des estimations officielles, Washington, ville multiculturelle et profondément démocrate, abriterait quelque 25 000 immigrés clandestins, sur une population d'environ 700 000 âmes.
Et bien que les écoles publiques de la ville ne demandent jamais la nationalité de leurs élèves, le Washington Post avait estimé en 2022, citant un élu local, qu'il y aurait 3000 à 4000 écoliers sans papiers.
