
Prestation d’urgence pour fraudeurs
Le Journal de Montréal
Prenez une gigantesque cagnotte de 75 milliards $. Invitez le plus de gens possible à réclamer leur part. Abaissez les vérifications de sécurité. Éliminez les suivis pour savoir qui a vraiment profité des fonds.
Si le gouvernement Trudeau avait voulu ouvrir la porte toute grande aux fraudeurs avec son programme d’aide d’urgence aux travailleurs lors de la pandémie de COVID-19, il aurait difficilement pu faire mieux.
La fameuse Prestation canadienne d’urgence (PCU) a probablement aidé bien des Québécois et des Canadiens qui ont perdu leur emploi à partir de mars 2020.
Mais elle a aussi permis à des escrocs de s’enrichir sur le dos de milliers d’honnêtes citoyens.
Notre Bureau d’enquête le démontre de façon limpide avec un dossier publié hier et aujourd’hui sur nos sites, ainsi qu’à l’émission J.E. sur les ondes de TVA et LCN.
Mes collègues Nicolas Lachance et Marie-Lise Mormina ont découvert des faits particulièrement troublants.
Ils ont donné la parole à des victimes qui se sont fait empoisonner l’existence depuis un an, et qui multiplient les démarches interminables pour blanchir leur dossier.
Sécurité relâchée
Ils se sont également penchés sur les éléments qui ont facilité les fraudes, dont l’immense bassin de données personnelles en circulation sur le web clandestin depuis le vol de données personnelles de 9,7 millions de clients actuels et passés de Desjardins.
