La presse italienne critique sévèrement la Nazionale pour son élimination
Radio-Canada
La presse italienne fait les comptes vendredi au lendemain de l'élimination de l'équipe nationale italienne (la Nazionale) par la Macédoine du Nord en phase qualificative de la Coupe du monde de 2022, qui sera présentée fin novembre au Qatar.
Tout le monde à la maison, titre La Repubblica, le grand quotidien de centre gauche qui estime que la déroute jeudi soir à Palerme face à la Macédoine du Nord (défaite de 1 à 0) signe l'adieu à une Nazionale perdue pour toujours.
La Stampa fustige une prestation désastreuse des joueurs de l'équipe nationale dirigée par Roberto Mancini qui n'ont cadré que 5 tirs sur 32, alors que les Macédoniens ont marqué sur un de leurs quatre tirs du match.
Pour le journal milanais, l'élimination de l'Italie, quatre fois championne de la Coupe du monde (1934, 1938, 1982, 2006) et championne d'Europe en titre, annonce un changement de génération et une refonte en profondeur.
La Gazzetta dello Sport souligne qu'il ne faut pas s'étonner de l'élimination : L'Euro gagné a été une parenthèse heureuse entre des années de déceptions en sélection et dans les clubs en berne sur les plans sportif et économique.
Notre football paie un prix énorme : il manque encore une vision et il n'y a pas de courage [...]. Faire le procès de Mancini serait une erreur, c'est tout le système Calcio qu'il faut revoir, analyse le quotidien sportif.
Roberto Mancini devrait d'ailleurs rester à son poste. Le contrat de l'entraîneur a été prolongé jusqu'en 2026 l'an dernier et il paraît protégé par sa victoire à l'Euro.
L'heure des responsabilités est venue, écrit pour sa part Il Corriere dello Sport. En dépit des absences (notamment celle de l'attaquant Federico Chiesa, blessé), son directeur, Ivan Zazzaroni, un proche de l'entraîneur italien, ne lui trouve aucune circonstance atténuante : Mancini a été l'artisan du triomphe européen, Mancini est le premier responsable de cet échec.
Aucune surprise, affirme Il Messaggero.