L’Université Bishop’s outille des joueurs du Phoenix contre les violences sexuelles
Radio-Canada
Le sujet de la violence et de la violence sexuelle dans le monde du hockey a récemment refait les manchettes, alors que des audiences sur les violences dans le hockey junior ont eu lieu cette semaine. Le sujet est cependant discuté depuis plusieurs mois, voire des années. Les membres du Phoenix de Sherbrooke ont d’ailleurs récemment suivi une formation organisée par l’Université Bishop’s afin de devenir des « témoins actifs ».
C’est une formation pour créer des témoins actifs contre les actes de violences sexuelles. C'est vraiment de déterminer c’est quoi une violence sexuelle, c'est à quel moment qu'on devrait intervenir. On offre des outils et des ressources pour les participants pour mieux réagir, mais aussi changer la culture, soutient la directrice de la vie étudiante, travailleuse sociale et étudiante à la maîtrise à l’Université Bishop’s, Theresa Gagnon.
On demande d'être vigilants, de porter attention quand vous sortez avec vos amis, d’avoir un plan, d'intervenir et de ne pas laisser aller ces situations-là, [...] d’aller chercher de l'aide, mais de ne pas rien faire, ajoute-t-elle.
Elle indique que la rencontre avec les joueurs a donné lieu à de riches conversations. Ils ont posé de très bonnes questions. C'était un groupe de participants très actifs, ils ont eu beaucoup de questions très appropriées. Je pense qu'ils ont eu une variété de réactions, mais aussi quelques surprises, rapporte-t-elle.
Cette même formation a déjà été offerte de manière obligatoire à plus de 300 athlètes et entraîneurs de l'université Bishop's.
« C'est très important pour changer la culture sur le campus et dans la société en général. »
L’entraîneur-chef et directeur général du Phoenix de Sherbrooke, Stéphane Julien, a souligné l’importance de ce genre de formation en présentiel lors d’une entrevue à Par ici l’info. Il a notamment fait remarquer qu’en plus de la formation de l’Université Bishop’s, un policier fait aussi beaucoup de démarches avec les joueurs en début de saison pour tout ce qui est justement [lié au] consentement, à l'alcool.
Moi, personnellement, depuis que je suis entraîneur-chef à Sherbrooke [...] ça a toujours été prohibé, que ce soient les initiations ou l'alcool pour les joueurs en bas de 18 ans. On a déjà plein de conférences en début de saison sur l'alcool, les réseaux sociaux, le consentement, souligne-t-il également.
Il s’est par ailleurs dit surpris par la violence des histoires publiées dans les dernières semaines. Ce que j'ai lu là, c'est complètement incroyable. Est-ce que c'est arrivé ailleurs? Moi, je n’ai jamais vu et vécu ça, extrême comme ça. Oui, je me suis fait initier à ma première année junior. Par la suite, j'ai eu la chance d'avoir Guy Chouinard comme entraîneur, puis lui déjà, il a eu du leadership dans son coaching, c'était complètement interdit, précise-t-il.