Forcée de tomber en amour
Le Journal de Montréal
J’ai vécu du stress, de l’anxiété, j’ai perdu quelques-uns de mes repères à cause de la COVID-19. Mais ce virus m’a aussi fait connaître un amour véritable.
Février 2020 : j’ai 23 ans. J’habite avec mes deux meilleures amies et, chaque soir, nous recevons d’autres amis à la maison. Notre appartement est un vrai moulin. Toutes et tous sont les bienvenus, tout le temps. C’est trippant, c’est vivant.
Mars 2020 : à cause du confinement, je me retrouve seule avec mes deux colocs. Notre appartement n’est plus un moulin. Mes autres amis me manquent. Je fais avec eux des visioconférences, jusqu’à ce que je m’en lasse.
Juillet 2020 : je décide de déménager seule. C’est un peu vertigineux, car c’est une première pour moi. Je redoute que la pandémie m’empêche de combler cette nouvelle solitude en faisant ce que j’ai toujours fait : être constamment avec des gens.
À partir de ce moment, j’ai dû passer du temps en solo avec une personne que je ne connaissais finalement pas tant que ça : moi-même.
Comme probablement plusieurs autres gens, avec la pandémie, j’ai été forcée à m’aimer plus.
Connexion avec soi
En étant pognée avec moi-même, j’ai appris à me faire plaisir, tout comme à respecter mes limites. J’ai cerné mes défauts et mes qualités. J’ai pris le temps de me traiter avec soin, avec amour.
J’ai eu le temps de prendre mon temps pour me conquérir. Je me suis abandonnée, tout doucement, comme je l’aurais fait avec un nouveau partenaire.