Des chiffres douteux sur l’absentéisme à l’école L'ÉNONCÉ LES FAITS L'ÉNONCÉ LES FAITS
Le Journal de Montréal
Débusquer les fausses nouvelles, vérifier les déclarations des politiciens, trouver les vrais chiffres : notre Bureau d’enquête, basé à Montréal, Québec et Ottawa, se spécialise dans l’art de rétablir les faits. Chaque samedi, nos journalistes et recherchistes vous présentent leurs trouvailles pour vous permettre d’y voir plus clair dans l’actualité de la semaine.
Québec a publié lundi de nouvelles statistiques sur l’absentéisme à l’école en lien avec la COVID-19. Le recensement, effectué par le gouvernement le 21 janvier, indiquait que 2,3 % des élèves étaient alors absents. « À ce jour, nous faisons mieux que l’Ontario », a dit le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.
Les chiffres que le ministre présente pour tirer cette conclusion sont pour le moins douteux. Seulement 70 % des écoles publiques et 85 % des écoles privées ont envoyé leurs chiffres au ministère. Mais dans une curieuse acrobatie statistique, le pourcentage est calculé sur le nombre total d’élèves au Québec. C’est comme si les écoles qui n’ont pas répondu au sondage n’avaient aucun absent. Même si le ministre a signifié cette incohérence, il va de soi que les pourcentages présentés sont erronés. De plus, l’Ontario inclut tous les types d’absence, pas seulement celles liées à la COVID-19. Le bureau du ministre dit se fier à ses fonctionnaires, qui lui auraient assuré que le Québec fait mieux que son voisin. Le ministère a utilisé la même formule, hier, pour publier le taux d’absentéisme qui se chiffre maintenant à près de 8 %, avec un peu moins de 90 % des écoles.
Le chef du Parti Québécois (PQ) Paul St-Pierre Plamondon a rejeté le projet de troisième lien visant à relier Québec et Lévis, jeudi, lors d’un point de presse. Il a soutenu que le PQ « est le seul parti à avoir été constant sur cet enjeu-là », ajoutant qu’« on a toujours la même position. Je vous répète ce que j’ai dit il y a un an, un an et demi, ce qu’on a dit à travers tous nos porte-parole. »
Il semble avoir oublié que son prédécesseur, Jean-François Lisée, était plus ouvert au projet. En 2016, lors de la course à la direction du PQ, M. Lisée a dit à CHOI Radio-X que « si les gens de Québec et leurs élus veulent un troisième lien, ça va être la priorité [...] d’un gouvernement que je vais diriger. » L’élection l’a rendu plus sceptique.
« On n’est pas contre le troisième lien, a-t-il dit en entrevue avec Le Soleil. Si le bureau de projet dit que c’est opportun, que ça peut se faire dans des coûts raisonnables, je vais dire oui. »
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On parle beaucoup d'ingérence étrangère depuis quelques années, tout en voyant rarement les visages. Plusieurs personnes craignent de parler des représailles qu'elles subissent de pays étrangers ici, en sol canadien. Au cours des derniers mois, notre Bureau d'enquête est allé à la rencontre de ressortissants qui ont accepté de nous raconter leur réalité, qui est celle de vivre dans la peur au Québec, en 2024.