
Assassinat de Charlie Kirk: la spéculation «malsaine» sur le mobile du tueur fait monter la tension aux États-Unis
Le Journal de Montréal
La tension n’a pas cessé de monter aux États-Unis depuis l’assassinat de Charlie Kirk, avec deux camps qui se rejettent la faute malgré le flou persistant sur le mobile du tueur.
«S’ils ne nous laissent pas en paix, alors notre choix est de nous battre ou de mourir [...] La gauche est le parti du meurtre», a déclaré Elon Musk sur son réseau social X, à la suite du meurtre de Charlie Kirk, abattu sur un campus universitaire mercredi dernier.
Des vigiles se sont tenues dans plusieurs villes américaines cette fin de semaine, tandis que la veuve de Charlie Kirk a publié des images la montrant devant le cercueil du défunt.
«Si vous pensiez que mon mari était puissant avant, vous n’avez aucune idée de ce que vous venez de déclencher, avait-elle déclaré plus tôt en jurant que le mouvement Turning Point USA allait continuer. Vous n’avez aucune idée du feu que vous avez allumé dans sa femme, les pleurs de cette veuve feront écho dans le monde entier.»
Ces déclarations sont un exemple de l’escalade de la violence des propos qui circulent depuis quelques jours dans la droite pro-Trump accusant la gauche et les démocrates d’être responsables du meurtre.
«Initialement, on a eu de façon générale des appels au calme incluant de la part de Donald Trump, mais ça a assez vite dérapé, résume Rafael Jacob, chercheur associé à la Chaire Raoul-Dandurand. Depuis quelques jours, ce qu’on voit, c’est beaucoup de propos qui n’ont aucunement leur place dans une société sainement démocratique.»
Rien ne permet encore d’établir le mobile du tueur présumé Tyler Robinson à part quelques inscriptions sur des douilles retrouvées suggérant qu’il serait opposé aux fascistes.
«S’il y a une chose malsaine qu’on entend, c’est toute la spéculation par rapport au mobile, estime M. Jacob. C’est tellement irresponsable.»
Par exemple, le gouverneur de l’Utah a indiqué dimanche que le tireur présumé vivait avec une personne transgenre avec qui il entretenait une relation, reprenant des informations sorties la veille en se basant sur «une personne des forces de l’ordre sous le couvert de l’anonymat».
