
100 jours de Donald Trump: il repousse les limites du pouvoir présidentiel et gouverne «à l’instinct»
Le Journal de Montréal
WASHINGTON | Il peut invectiver Zelensky, réguler le débit des douches, menacer les juges et torpiller les marchés mondiaux. Et parce qu’il le peut, il le fait: depuis 100 jours, Donald Trump repousse les limites du pouvoir présidentiel.
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«Un second mandat, c’est vraiment plus puissant», a lâché le président américain début avril.
Pendant son premier mandat (2017-2021), ce désir de puissance du milliardaire new-yorkais s’est heurté à certains ministres, conseillers et militaires de haut rang qui ont tenté de le contenir.
Pour le second, Donald Trump, 78 ans, a constitué une équipe qui le laisse gouverner «à l’instinct». Il a utilisé cette expression pour décrire sa politique douanière, faite d’annonces fracassantes et de revirements abrupts.
«Cette fois, le président s’est entouré de conseillers qui non seulement mettent en œuvre, mais dans certains cas encouragent ses coups de force éhontés», commente Barbara Trish, politologue de l’Université Grinnell.
Si une image devait résumer ce début de second mandat, ce serait celle du président dans un Bureau ovale saturé de dorures, entouré de ministres qui s’esclaffent de ses outrances et de journalistes qui l’assaillent de questions pendant qu’il signe des décrets à la chaîne.
