
100 jours de Donald Trump: «faiseur de paix» ou apôtre du désordre mondial?
Le Journal de Montréal
WASHINGTON | En 100 jours de retour au pouvoir, Donald Trump a imposé son tempo, malmené les alliances des États-Unis, menacé d’annexer des territoires et bousculé comme rarement l’ordre géopolitique mondial.
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Mais, en parallèle, le président américain de 78 ans, qui se présente en «faiseur de paix» et caresse l’espoir de se voir attribuer le Nobel de la paix, a engagé des négociations inédites avec la Russie et l’ennemi juré iranien, avec un succès mitigé.
Des droits de douane tous azimuts dont contre le grand rival chinois en passant par le canal de Panama et le Groenland, ou encore en mettant les Européens dos au mur et en taillant dans l’aide étrangère, le président républicain avance à marche forcée sa vision de «l’Amérique d’abord».
Une approche clairement unilatéraliste, basée sur le seul principe de la transaction, une sorte de donnant-donnant diplomatique.
Elle met fin à des décennies de «soft power» (diplomatie d’influence) américain et remet en cause les fondements de la mondialisation et du libre-échange.
«L’administration Trump a jeté toutes les anciennes certitudes dans un mixeur et les a liquéfiées», écrit Mark Leonard, qui dirige le European Council on Foreign Relations (ECFR), sur le site de l’organisation.
