
Porsche Taycan Turbo GT et autobahn : pas plus vite qu'à fond!
Le Journal de Montréal
Stuttgart, Allemagne – En marge de l’essai du Porsche Macan électrique, nous avons aussi eu l’occasion de prendre le volant de la Taycan Turbo GT. Une berline électrique redoutable, trônant au sommet de la gamme.
Le modèle que nous avons conduit n’est pas la version Weissach que nous avions pu étrenner sur circuit il y a quelques mois, mais la version normale si tant est qu’un tel qualificatif lui convienne. Comparée à la variante destinée à la piste, la Turbo GT « tout court » dispose d’une banquette arrière et n’arbore pas un aileron arrière aussi proéminent.
Plus discrète, surtout avec la teinte foncée de notre modèle d’essai, seul un œil aiguisé devinera qu’il s’agit d’une berline d’un si haut calibre. Car en détaillant attentivement les pare-chocs, assortis de déflecteurs latéraux, l’énorme diffuseur et les jantes spécifiques de 21 pouces, il est clair que cette Taycan peut se montrer bien plus sauvage que ce que les passants pourraient imaginer.
La bonne nouvelle, c’est que cet essai routier a eu lieu en Allemagne, un des seuls endroits sur Terre où il est possible d’exploiter une partie du potentiel de ce bolide en toute légalité sur la route. En effet, avec un 0 à 100 km/h expédié en 2,3 secondes et un 0 à 200 km/h bouclé en 6,6 secondes, cette version de la Taycan est capable d’accélérations étourdissantes… et de vous envoyer au tribunal en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire!
Notre essai débute sur les routes secondaires de l’État du Bade-Wurtemberg, fief de Porsche, sur une chaussée parfaitement revêtue. En mode Normal, une pichenette sur l’accélérateur vous propulse directement aux allures légales. Un camion à dépasser? Il suffit de 10% de la course de la pédale de droite pour oublier n’importe quel véhicule devant soi. Le confort de roulement nous a semblé correct, mais l’amortissement serait probablement moins conciliant sur nos avenues constellées de nids-de-poule que sur le superbe asphalte germanique.
Conduite à une allure tranquille, la Taycan est docile et plaisante. L’habitacle est silencieux, raffiné et ses matériaux sont de très belle facture. L’espace est adéquat à l’avant, mais plus limité à l’arrière si les occupants sont grands. Le coffre, dont la forme est tarabiscotée n’est pas immense, et ne pourra pas engloutir les bagages pour quatre personnes.
Néanmoins, ces considérations pragmatiques n’ont plus vraiment d’importance alors qu’une succession de virages approche. Nous tournons la molette sous la branche droite du volant pour passer en mode Sport Plus et coupons le son de la radio. Dans une sonorité amplifiant le vrai son des moteurs électriques, la voiture se raidit pour devenir une véritable dévoreuse d’asphalte.
