Les dangers des réseaux sociaux
Le Journal de Montréal
Robin Lehner est connu pour ne pas avoir la langue dans sa poche. Il a une opinion sur tout et ne se gêne pas pour la faire connaître, que ce soit en direct devant un auditoire ou par l’entremise des réseaux sociaux.
Comme un boxeur avant un combat, il a le don de mettre du piquant dans une confrontation.
Rappelons-nous ce qu’il avait dit au sujet de Cole Caufield pendant la série entre Vegas et le Canadien, en juin dernier. Il avait dit du jeune du Tricolore qu’il était prévisible.
Caufield lui avait remis la monnaie de sa pièce en marquant à ses dépens dans le match qui avait confirmé la victoire des siens sur les Golden Knights, en demi-finale.
Cet épisode faisait partie de la compétition. C’était de la bonne copie pour les journalistes.
Il n’y avait pas de mal.
Les pieds dans les plats
Or, dans l’une de ses nombreuses interventions sur Twitter il y a trois jours, Lehner s’est mis les pieds dans les plats.
Il a attaqué la crédibilité d’Alain Vigneault en l’accusant d’avoir distribué à ses joueurs des somnifères et des médicaments visant à réduire l’anxiété.
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.