Il «chatouillait» sa victime pour l'agresser sexuellement
TVA Nouvelles
Un homme d’origine sénégalaise qui réside au Canada depuis près de 20 ans a été trouvé coupable, mardi, d’avoir posé de multiples gestes à caractère sexuel sur une jeune fille qui, au moment des événements, était âgée entre 7 et 13 ans.
Selon la preuve présentée, Papa Samba Soumare, 37 ans, s’est retrouvé seul à de nombreuses occasions avec sa jeune victime qu’il a d’abord initiée «aux chatouilles».
Dans le cadre d’une déclaration vidéo faite alors qu’elle était interrogée au poste de police, la jeune fille a raconté que l’accusé «avait toujours eu une drôle de façon de la chatouiller» puisqu’il mettait souvent «sa main dans son pantalon» allant parfois jusqu’à «entrer son doigt dans son trou».
«Quand la victime disait à l’accusé qu’il avait entré sa main dans son pantalon, il lui disait qu’elle hallucinait et lorsqu’elle refusait de jouer avec lui, il boudait», a relaté le juge Frank D’Amours en ajoutant que lors de la déclaration vidéo, la victime était «émotive, tendue» et qu’elle avait «la voix basse».
À d’autres moments, Samba Soumare chatouillait l’enfant puis, mettait sa bouche sur la vulve de la petite ou encore il collait son pénis sur l’entrejambe de la victime en faisant des mouvements de va-et-viens.
Tout au long de ces années, Samba Soumare a dit à sa victime que si elle «parlait de ça, elle ne serait pas crue» et le secret a été enfoui.
Toutefois, alors que la victime fréquentait l’école secondaire, elle a eu des cours de sexualité et c’est à ce moment qu’elle a réalisé que les gestes posés sur elle n’étaient «pas normal».
Au procès, Samba Soumare a nié catégoriquement chacune des accusations portées contre lui par la poursuivante, Me Geneviève Corriveau, prétextant ne pas pouvoir poser de tel geste en raison de «sa religion et de sa culture qui le lui interdisent».
Le magistrat n’a toutefois pas retenu cette version de l’histoire. « Le tribunal ne croit pas l’accusé qui réfute non seulement les accusations, mais également les éléments périphériques à celles-ci», a-t-il souligné en ajoutant que le témoignage de l’accusé manquait de «crédibilité» et de «vraisemblance».