Hockey Canada : 10 des 19 joueurs présents au gala ont participé à l’enquête
Radio-Canada
Dix des dix-neuf joueurs présents à un gala de la fondation de Hockey Canada à la suite duquel un viol collectif se serait produit en 2018 ont participé à l'enquête sur les événements.
L'avocate Danielle Robitaille, de la firme torontoise Henein Hutchison, a apporté ces précisions mardi lors d'une comparution devant le Comité permanent du Patrimoine canadien.
Elle a indiqué aux parlementaires que les 10 joueurs ont été interrogés, que 7 autres ont refusé de participer à son enquête tant que celle de la police est en cours et que 2 autres ont d'abord refusé catégoriquement d'y participer. Ils auraient plus tard signalé qu'ils reportent leur participation.
Le Comité de Hockey Canada m’a fourni des correspondances existantes avec les avocats représentant huit de ces neuf joueurs que je n’ai pas encore interviewés. Ils ont exprimé des réserves à propos de mon enquête, plus particulièrement au sujet de commentaires exprimés par des politiciens et des membres de Hockey Canada, a dit l'avocate.
Ils sont inquiets que le fondement même de l’affaire ait ainsi déjà été jugé. J’essaie de répondre et de dissiper ces inquiétudes. J’espère ainsi obtenir leur participation volontaire à mon enquête.
« On m’a fourni des outils. Advenant le cas où un joueur refuserait d’y prendre part, Hockey Canada m’a informé que celui-ci serait banni à vie de tout événement impliquant Hockey Canada. Chacun en serait avisé et l’information serait aussitôt rendue publique. »
Le député libéral Anthony Housefather lui a demandé si elle avait une bonne idée de l'identité des huit hommes qui étaient dans la pièce où une jeune femme prétend avoir été agressée.
Je ne veux pas fournir une réponse au cours de ces procédures qui pourraient potentiellement teinter la preuve d'autres témoins que je n'ai pas encore entendus, a-t-elle répondu. Je ne veux pas non plus fournir une réponse teintant les preuves qui seraient fournies au service de police de London qui a rouvert son enquête, ou à la LNH (Ligue nationale de hockey) ou à l'AJLNH (Association des joueurs de la Ligue nationale de hockey).
Me Robitaille a affirmé que la plaignante a longtemps refusé de participer à son enquête, y compris pendant 18 mois après la fermeture de l'enquête policière. Cela a mené l'avocate à fermer temporairement son enquête et à ne pas recommander d'interviewer les neuf joueurs restants tant que la plaignante n'aura pas fourni sa déclaration.