Devant les tribunaux, les hockeyeurs juniors ne lâchent pas le morceau
Radio-Canada
La Cour d’appel fédérale a été saisie la semaine dernière d’un dossier qui a fait couler beaucoup d’encre et qui risque toujours de chambarder les structures commerciales du hockey professionnel nord-américain.
En septembre 2020, un hockeyeur qui venait de compléter son stage au sein de la Ligue junior de l’Ouest, Kobe Mohr, avait déposé une demande de recours collectif à la Cour fédérale.
Invoquant la Loi canadienne sur la concurrence, le plaignant soutenait que les trois principaux circuits professionnels nord-américains (la LNH, la LAH et l'ECHL), ainsi que les trois ligues canadiennes de hockey junior majeur (Ouest, Ontario et Québec) avaient illégalement conclu des arrangements empêchant les hockeyeurs âgés de 18 à 20 ans de pratiquer leur sport professionnellement.
Ainsi, au nom de tous les joueurs ayant déjà signé un contrat avec une équipe junior majeur, le plaignant réclamait un dédommagement global de 825 millions de dollars.
Il s’agit d’une cause majeure. Collectivement, les ligues visées par cette demande de recours collectif brassent des milliards de dollars et, pour se défendre, elles sont individuellement représentées par les plus grands cabinets d’avocats au pays.
Toute l’affaire tourne autour d'une question centrale. Les arrangements actuels forcent de jeunes hockeyeurs d’élite à jouer pour 70 $ par semaine, tandis que dans un marché libre, ils pourraient monétiser leur talent. Ces arrangements unissant les ligues sont-ils raisonnables?
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