Des centaines de jeunes autochtones réunis à Gatineau pour un tournoi de hockey
Radio-Canada
Le premier tournoi de hockey et de ballon-balai autochtone célébré sous le thème « Chaque enfant compte » s’est clôturé dimanche à Gatineau. Des équipes de communautés autochtones de l’Ontario et du Québec se sont réunies pour s’affronter, mais surtout pour favoriser la réflexion face aux enjeux autochtones.
Au total, six nations autochtones, une trentaine d’équipes et plus de 350 joueurs se sont rassemblés au complexe Branchaud-Brière et au centre Slush Puppie de Gatineau au cours de la fin de semaine. Peu importe le pointage, la guérison était le but commun des athlètes.
Pour le Chef Tony Wawatie, membre organisateur du tournoi, l’événement a marqué un pas de plus vers cette guérison.
On va briser les cycles de violence, de violence faite aux femmes, envers les aînés, envers les jeunes. C'est un bon endroit pour commencer à faire de la sensibilisation, a-t-il dit.
Dans les couloirs des arénas comme sur la glace, la fébrilité était palpable et les sourires bien visibles.
Je suis un peu stressé, confie un jeune joueur, quelques instants avant de se lancer sur la glace. On est en finale ! On est en finale ! , pousse un camarade enthousiaste derrière.
Certains sont partis d’aussi loin que Sept-Îles, à plus de 16 heures de route de Gatineau pour prendre part à l’aventure. Même si leur communauté leur apporte un fort sentiment de fierté, l’expérience a permis aux participants d’étendre leur horizon et d’apprendre à se connaître dans un esprit de réconciliation, fait valoir Andrew Jeanotte, entraîneur et père de de joueur.
« Ça leur donne la chance de sortir de la communauté et d’explorer le monde, de voir différentes choses qu’ils n’auraient pas eu la chance de voir en temps normal », dit-il.
« Le tournoi « Chaque enfant compte », pour nous, ça ne représente pas seulement les survivants des écoles résidentielles [pensionnats autochtones, NDLR], ça représente la génération d’aujourd’hui. C’est tellement important de leur donner une chance que leurs parents et grands-parents n’ont pas eu »