Cyrille Hogan-Saindon, une passion du football qui ne voulait pas mourir
Radio-Canada
Aucun joueur étoile du Rouge et Or n’a regardé autant de matchs des lignes de côté durant sa carrière universitaire que Cyrille Hogan-Saindon. Le centre de Québec a eu besoin de quatre ans pour percer la formation de l’équipe. Une histoire de persévérance qui devrait devenir un conte de fées, mardi soir, lors du repêchage de la Ligue canadienne de football.
Ça m’a traversé la tête d’arrêter le football à plusieurs reprises. Je pense que c’est normal. À certains moments, je ne voyais pas le bout. Je me demandais si ça valait la peine de continuer, lance au bout du fil Cyrille Hogan Saindon.
L’athlète format géant de Québec raconte son parcours sans s'apitoyer sur son sort. Au contraire, dit-il, il n’en changerait rien. Mardi soir, le footballeur sera là où il a toujours voulu être. Entouré de ses proches et ses coéquipiers en attente que son nom soit prononcé au repêchage de la LCF. Je suis excité et nerveux en même temps. C’est une grosse étape et le début de quelque chose de nouveau. J’ai vraiment hâte de savoir qui va prendre une chance sur moi.
Classé 18e espoir par le bureau de recrutement de la LCF, le footballeur de 24 ans semble pratiquement assuré de devenir le 20e joueur de ligne offensive de l’histoire du Rouge et Or sélectionné dans les rangs professionnels. Son parcours à l’Université Laval, toutefois, est sans précédent.
Il faut dire que le football est arrivé plutôt tard dans la vie de Cyrille Hogan-Saindon. Ce n’est qu’en 5e secondaire, au Petit Séminaire de Québec, qu’il a enfilé les épaulettes pour la première fois.
J’étais un joueur de hockey et un skateur. J’avais un bon gabarit et ça faisait plusieurs années que les gars à mon école me demandaient de venir jouer au football. Je disais toujours non. Quand j'ai fini par accepter, j’ai tout de suite eu la piqûre, raconte-t-il.
Utilisé sur les lignes offensive et défensive par ses entraîneurs cette année-là, Cyrille Hogan-Saindon a dû apprendre les rudiments du ballon ovale en accéléré. En commençant, c’est rare qu’on est bon, mais mes entraîneurs étaient des anciens du Rouge et Or et ils ont tout de suite vu le potentiel que j’avais.
Assez pour que les Élans de Garneau lui proposent de venir poursuivre ses apprentissages avec l’équipe, puis que trois ans plus tard, Glen Constantin le recrute à son tour chez le Rouge et Or.
Laval n’était pas la seule équipe intéressée par les services du colosse de 1,94 m (6 pi 4 po) et 136 kg (301 lb), mais il ne se voyait pas jouer ailleurs que dans sa ville natale. Le Rouge et Or venait de remporter la Coupe Vanier et était reconnu comme l’équipe avec la meilleure ligne offensive au pays.