
Colères, humiliations publiques et dénigrement d’employés: l'ex-DG d’une municipalité de Lanaudière a créé un climat de travail «toxique»
Le Journal de Montréal
Cris de colère, humiliations publiques et dénigrement d’employés: l’ex-directeur général des villes de Longueuil et de Joliette a créé un climat de travail «toxique» lors de son passage à la tête de la municipalité de Saint-Alphonse-Rodriguez, dans Lanaudière.
À la ville de Québec, Renald Gravel a été gestionnaire pendant 9 ans. À Joliette, il a été le plus haut fonctionnaire pendant une décennie. Et lorsque l'administration de l’ex-mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, l’a embauché comme directeur général en 2012, elle l’a présenté comme «une sorte d’Eliot Ness venu faire le ménage dans l’attribution des contrats de la Ville» rapportait La Presse.
Mais la suite de la carrière de M. Gravel a été nettement moins glorieuse, apprend-on dans une récente décision du Tribunal administratif du travail.
Selon le juge administratif Guy Blanchet, Gravel a multiplié les comportements répréhensibles pendant ses trois ans comme directeur général de Saint-Alphonse-Rodriguez, d’où il a finalement été congédié à l’automne 2019.
«[M. Gravel] utilise une méthode des plus contestables afin d’indiquer son insatisfaction envers le travail de ses employées. Hausser la voix, crier et traiter une employée d’incompétente dépasse les limites acceptables de l’exercice du droit de gestion», écrit le magistrat.
Les scènes décrites dans sa décision rappellent les nombreux cas de climat toxique dans d’autres administrations municipales qui ont fait la manchette dans les dernières semaines (voir plus bas).
Sa décision pourrait clore une saga qui dure depuis bientôt cinq ans dans cette municipalité de 3200 habitants, dont la taille peut doubler durant la belle saison en raison des nombreux chalets qui s’y trouvent.
