«Au dernier match, c’était notre équipe» - Dominique Ducharme
Le Journal de Montréal
MONTRÉAL | Jeff Blashill, l’entraîneur des Red Wings de Detroit, dressait un bilan assez sombre de son passage au Centre Bell. Sans Tyler Bertuzzi, l’unique récalcitrant au sein de la LNH à obtenir le vaccin contre la Covid-19, et sans Dylan Larkin, le capitaine de l’équipe, les Wings ont représenté une proie facile pour le Canadien.
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« Ils étaient meilleurs que nous dès que la rondelle s’est posée sur la glace. Ils ont dominé de la première présence jusqu’à la dernière. Le Canadien a joué comme si c’était un match des séries, alors que nous avons joué comme un match préparatoire. »
Pour recycler un bon vieux cliché, on dira que Blashill a déjà jeté aux ordures le DVD de cette défaite de 3 à 0 contre le Tricolore.
Dans le camp adverse, Dominique Ducharme a une approche complètement différente. Il souhaite faire de ce match le modèle à suivre pour le restant de la saison. Oui, c’était uniquement les Wings, l’une des pires formations de la LNH, mais pour Ducharme, c’était la bonne façon de jouer.
« Au dernier match, c’était notre équipe, a dit Ducharme quelques minutes après la conclusion d’un entraînement des plus optionnels. J’étais heureux de voir de la victoire, mais surtout de la façon. Quand j’ai besoin d’illustrer la manière que l’équipe a besoin de jouer, je n’ai plus besoin de sortir des matchs de la dernière saison. J’ai maintenant un modèle à suivre avec cette rencontre. »
« On ne gagnera pas les 71 prochains matchs, mais on aura besoin de préconiser le même style de jeu qu’à notre dernière sortie, a-t-il poursuivi. On doit rester une équipe soudée. Ce ne sera pas toujours parfait, mais j’ai confiance qu’on pourra s’en sortir puisqu’on a maintenant le bon exemple à suivre. On ne peut pas ralentir ou baisser notre niveau d’intensité. On devra gagner en constance. À notre prochain match, on jouera contre une bonne équipe face aux Islanders, mais le défi reste sur nous. »
De bons signaux
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.