« Je me sens de nouveau moi-même », la victoire de Valérie Grenier
Radio-Canada
Pour une rare fois depuis le début de sa carrière, Valérie Grenier peut skier sans douleur. Pour la Franco-Ontarienne qui a dû traverser son lot de blessures, la santé est aussi précieuse qu’une victoire.
J’ai l’impression de faire le même volume que tout le monde et de pouvoir me donner à fond chaque jour. Je me sens tellement bien et j’en suis reconnaissante, car je ne me suis pas sentie comme ça depuis longtemps.
L’athlète de 26 ans est à Lake Louise, en Alberta, pour les épreuves de la Coupe du monde qui battent leur plein jusqu’à dimanche.
La dernière fois qu’elle a dévalé un super-G sur cette piste remonte à 2018. Elle s’était alors classée au cinquième rang.
Deux mois plus tard, elle s’était blessée à l’entraînement. Diagnostic : une triple fracture tibia-péroné-cheville. Sa saison avait aussitôt pris fin. Après sa première opération, son os ne guérissait pas correctement, alors elle a été contrainte de retourner sous le bistouri une deuxième fois.
Plus de quatre ans après cet accident, elle est prête à revenir pour de vrai après quelques tentatives infructueuses. Parce que la peur s’est invitée dans la tête de Valérie Grenier. Et elle a dû la chasser à temps pour les Jeux olympiques de Pékin, ses deuxièmes, qui ont eu lieu à l’hiver 2022.
Aujourd’hui, elle a appris à mieux se connaître, et à savoir mettre les freins au bon moment. Lors d’un super-G en Suisse, en mars dernier, elle a choisi de s’arrêter à mi-chemin d’un parcours glacé et bosselé.
J’étais vraiment effrayée. J’avais beau vouloir me battre, je ne pouvais pas le faire tant que je ne me sentais pas à 100 % et que j’allais aussi vite, a raconté celle qui a grandi dans la communauté agricole de Saint-Isidore, dans l’est ontarien.
C’est tout le contraire de l’ancienne Valérie Grenier qui ne pensait pas aux conséquences, a dit la principale intéressée.