
Tournée «Celebration»: Madonna fait honneur à son titre de reine de la pop en enflammant le Centre Bell de Montréal
Le Journal de Montréal
Même après quatre décennies de carrière, la couronne de reine de la pop de Madonna n’a rien perdu de son lustre. La chanteuse en a fait la preuve avec un concert pétaradant, rodé au quart de tour et franchement spectaculaire, jeudi soir, au Centre Bell.
On croyait devoir l’attendre bien au-delà du coup de 22 heures, mais Madonna s’est sentie ponctuelle; elle est apparue sur la scène circulaire et rotative aux environs de 21h50, pour casser la glace avec Nothing Really Matters. Tout de noir vêtue, une auréole coiffant sa chevelure blonde, la chanteuse a d’abord montré son côté angélique à ses quelque 15 500 fans réunis dans un Centre Bell plein à craquer.
Mais on connaît la madone; elle n’allait pas tarder à dévoiler ses cornes le temps de quelques numéros plus sensuels, voire osés. Tout au long du concert de plus de deux heures, la chanteuse a navigué entre les deux pôles de sa personnalité – de l’ange au succube – avec un aplomb impressionnant et, surtout, pleinement assumé.
«Bonjour Montréal!»
«Bonjour Montréal! Je suis si heureuse d’être de retour!» a rapidement lancé Madonna, tâtant le pouls de l’amphithéâtre. Les cris – voire les hurlements – enthousiastes étaient sans équivoque: le sentiment était mutuel.
Gagnée d’avance, la foule? Absolument. Mais Madonna a su se montrer non seulement à la hauteur des attentes, mais également dans une forme exceptionnelle pour ces retrouvailles avec la métropole. Et c’est tant mieux, car le programme de la soirée était particulièrement costaud: revisiter 40 années de carrière (et de succès) dans un véritable marathon musical flamboyant et spectaculaire.
Plein la vue
Car c’est une machine impressionnante et parfaitement huilée que Madonna promène sur les scènes du monde entier avec la tournée Celebration. Effets pyrotechniques, projections, cubicule survolant la foule, costumes griffés et scintillants... elle en met plein la vue, encore plus que les oreilles. Entourée d’une quinzaine de danseurs pour meubler autant la scène circulaire que les passerelles qui traversent le parterre, la chanteuse pilote son navire avec professionnalisme et précision, ne laissant absolument rien au hasard.
Enchaînés sans le moindre temps mort, les Vogue, Like a Prayer, Human Nature, Holiday, La Isla Bonita, Ray of Light, Express Yourself et autres Like a Virgin ont servi jeudi soir à rappeler les piliers inébranlables sur lesquels Madonna a bâti son imposant empire. Les années ayant passé ne les ont en rien fragilisés, chacun d’entre eux demeurant aussi puissant, accrocheur et irrésistible qu’à l’époque où ils dominaient les palmarès.
