Steven Guilbeault et son ambassadrice pour les changements climatiques volent en classe affaires même si c'est bien plus polluant
Le Journal de Montréal
Le ministre de l’Environnement Steven Guilbeault et son ambassadrice pour les changements climatiques ont parcouru des dizaines de milliers de kilomètres en classe affaires au cours des dernières années, même si occuper ce siège plus spacieux est jusqu’à trois fois plus polluant que la classe économique.
Alors que s’ouvre aujourd’hui la COP28 sur le climat à Dubaï, notre Bureau d’enquête a analysé les déplacements du ministre Guilbeault et de son équipe depuis le retour des voyages postpandémiques.
De juillet 2021 à juillet 2023, l’ambassadrice Catherine Stewart a effectué au moins 10 voyages outre-mer dont le prix des billets correspond à ceux de la classe affaires*. Pour ces deux années seulement, elle a parcouru quelque 175 000 km en classe affaires, selon notre analyse. C'est plus de quatre fois le tour de la Terre.
Celle qui était jusqu’à août 2022 sous-ministre adjointe à l’Environnement est par ailleurs la deuxième fonctionnaire fédérale à avoir le plus dépensé en 2022 et en 2023 pour des voyages, ceux-ci totalisant 189 000$.
Le ministre Guilbeault a lui aussi succombé à la tentation de la classe affaires. Depuis qu’il a été nommé au poste de ministre de l’Environnement en octobre 2021, l’ancien militant écologiste a effectué au moins quatre voyages en classe affaires, sur environ 60 000 km.
Ce fut notamment le cas lorsqu’il s’est rendu à Sapporo, au Japon, en avril dernier, dans le cadre du G7. Son billet aller-retour a coûté 15 840$.
La facture environnementale est également très salée: plus de huit tonnes de CO2, ce qui correspond à la consommation d'essence d'un Toyota RAV4 pendant deux ans.
Cette façon polluante de voyager est pourtant aux antipodes de l’image que renvoie Steven Guilbeault depuis qu’il s’est fait connaître comme militant écologiste chez Greenpeace.