
Régime à sec à la Ville de Montréal dans la foulée du scandale des dépenses de l’OCPM
Le Journal de Montréal
La Ville de Montréal s’impose un régime à sec en sabrant les dépenses d’alcool et de nourriture. Personne ne souhaitant faire les manchettes comme l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), des cadres en sont même venus à rembourser de dépenses vieilles de plus d’un an.
À la fin de l’automne, de hauts dirigeants de la Société du parc Jean-Drapeau (SPJD) ont remboursé l’alcool qu’ils avaient consommé lors d’au moins trois réunions tenues entre eux au restaurant, a appris notre Bureau d’enquête.
Ces dépenses de vin et de cafés alcoolisés, qui totalisent 535$, ont été faites entre août 2022 et juillet 2023. (voir encadré)
«La direction a révisé sa position étant consciente du fait que certaines pratiques jugées exceptionnelles qui étaient auparavant acceptables ne le sont plus», indique la conseillère en communications à la SPJD, Jessica Gaulin.
Ce changement de position est survenu au moment où un autre organisme paramunicipal montréalais, l’OCPM, était pris dans un scandale sur des dépenses douteuses de ses dirigeants, notamment dans des restaurants.
Au même moment, la mairesse de Montréal, Valérie Plante s’est engagée à repayer le coût de huit bouteilles de vin facturées aux contribuables pour un souper tenu à Vienne.
Deux sources à la Ville de Montréal nous ont indiqué que de nombreux services ont repassé leurs factures au peigne fin cet automne, pour s’assurer qu’il n’y avait pas de dépenses douteuses.
«On était déjà dans un processus où on se questionnait et où il fallait repenser les balises», affirme la directrice générale Véronique Doucet lors d’une entrevue qu’elle nous a accordée dans les bureaux de la SPJD, situés sur l’île Notre-Dame.
«Mais tout ce qui s’est passé sur la place publique nous a quand même amenés à nous questionner et surtout à accélérer cette transformation», précise-t-elle.
