
Quand la ferveur de l’achat local tourne à la panique
Le Journal de Montréal
L’achat local, c’est important, mais il ne faut pas virer fou non plus. Voilà le message d’une jeune entrepreneure de Lévis qui a observé un vent de panique chez certains clients depuis le début du conflit commercial entre le Canada et les États-Unis.
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«Les gens veulent tellement acheter local que des fois, on se retrouve dans l’émotionnel, on n’est plus dans le rationnel», remarque la vice-présidente au développement des affaires chez Café Castelo, Anja Okuka, en entrevue avec Le Journal.
«Par exemple, des clients nous ont demandé si on avait du café qui pousse aux États-Unis pour être sûr de ne pas en acheter», illustre-t-elle en riant.
Avec la menace tarifaire et les tensions commerciales, les Québécois se sont en effet détournés massivement des produits américains, au bénéfice de l’achat local.
«Mais nous sommes heureux de voir que les Québécois répondent à l'appel et qu'ils sont toujours derrière les entreprises d'ici», ajoute Mme Okuka.
Selon un sondage Léger publié il y a quelques jours, 72% des Québécois achètent davantage de produits d’ici et 69% achètent moins de produits américains depuis plusieurs semaines.
